Attaques intempestives contre les éco-gardes au Nord-Kivu : la RCVVi appelle à la solidarité avec le Parc National des Virunga

Rédaction Centrale
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Le mois de mai 2023 n’a pas du tout été rose pour le Parc National des Virunga, un patrimoine mondial de l’UNESCO géré en République Démocratique du Congo plus précisément au Nord-Kivu par l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature ICCN.

Dans la dernière quinzaine de ce mois, au-moins cinq éco-gardes sont décédés en dépit des blessés enregistrés dans des attaques ciblées par des miliciens du groupe rebelle Maï-maï dans les territoires de Lubero (Kivandya) et à Rutshuru (à Nyamusegera).

Au regard de cette situation, la Radio Communautaire la Voix des Virunga appelle le gouvernement de la RDC, l’UNESCO, l’Union Européenne, les défenseurs des droits environnementaux et d’autres personnes de bonne volonté, de près ou de loin, d’être solidaires avec les gardes du Parc National des Virunga touchés par l’insécurité, caractérisée par des attaques intempestives des groupes armés occasionnant des morts.

«Nous sommes décimés; joignez-vous au Parc National des Virunga» peut-on lire dans une correspondance publiée par cet organe médiatique ce dimanche 04 juin 2023. Cette structure à caractère socio-communautaire, environnemental et droits humains indique que le problème de l’insécurité dans le PNVi exige une approche multidimensionnelle d’autant plus que les populations riveraines et le gouvernement doivent accorder la priorité à la recherche d’une solution durable et définitive à ce problème.

«La solidarité, ce n’est pas seulement aider une personne, une entreprise, une société ou une population vulnérable, par exemple en fournissant des ressources matérielles mais des initiatives de solidarité communautaires peuvent se faire attendre de plusieurs manières» poursuit la note.

«Les hommes politiques doivent éviter des discours d’intoxications et propagandistes en accordant la priorité absolue aux éco-gardes et leurs familles qui s’endeuillent brutalement» insiste le signataire de la lettre intitulée Appel à la solidarité avec les éco-gardes du Parc National des Virunga.

Au vue de la montée des menaces, la solidarité envers les protecteurs de la faune et la flore dans les Virunga devrait être la priorité numéro un de l’UNESCO et l’Union Européenne pendant cette période, en accordant aux éco-gardes un statut spécial pour leur protection.

«Nous demandons l’implication de la communauté internationale conformément aux principes internationaux sur l’assistance et la protection de l’environnement pour dissoudre l’ennemi de notre patrimoine mondial. Nous vous invitons à l’écoute active des avis des uns et des autres. Collaborez avec le Parc National des Virunga, et nous pourrons construire ensemble une paix et développement durable» exhorte Aimable Gafurura coordonnateur de la RCVVI Asbl.

Par ailleurs ce responsable du département des droits humains et assistance sociale de cette organisation sociale déplore le fait que pour le moment, certaines communautés minimisent le dossier, d’autres sont indifférents et d’autres encore refusent même de coopérer pour mettre fin au phénomène maï-maï contre les éco-gardes.

«Agissent-ils ainsi pour obtenir un gain politique? Est-il plus de ne rien faire que de prendre des mesures efficaces pour éradiquer le phénomène? Notre gouvernement doit comprendre les risques à long terme s’il ne met pas fin à la crise et aux violences miliciennes qui se passent dans ce patrimoine maintenant, non seulement pour la sécurité des éco-gardes mais aussi de toute la population en générale aussi que pour le développement intégral de notre région» a-t-il déclaré.

En outre, la coordination de la Radio Communautaire la Voix des Virunga remercie anticipativement toute personne éprise de bonne volonté, le gouvernement, les défenseurs des droits environnementaux, et autres, qui répondront à cet appel à la solidarité pour sauver des vies humaines (des éco-gardes) et compatir avec les familles victimes des affres que commettent le Maï-maï.

Toutefois, le renforcement du bureau de la sécurité dans le Parc National des Virunga reste une nécessité pour aussi endiguer ce fléau estime ce défenseur des droits de l’homme et environnementaliste de formation.

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