Les militants du parti politique « Nouvel Élan » et alliés, présidé par l’ancien premier ministre Adolphe Muzito, membre de la plateforme de résistance « Lamuka », étaient ce jeudi 17 novembre 2022, dans la rue de la commune d’Ibanda à Bukavu. C’est pour exprimer leur ras-le bol face à l’agression et l’occupation Rwando-Ougandaise dans la partie Est à travers le mouvement terroriste « M23 », mais aussi pour donner leur position ; à l’issue d’une déclaration lue à la presse et au cours de laquelle ; ils demandent l’annulation de tous les accords bilatéraux signés avec le Rwanda et l’Ouganda depuis l’année 2019.
Dans cette déclaration lue par Me Etienne Nduba, président du comité exécutif provincial au Sud-Kivu, du parti Nouvel Élan ; les groupes terroristes, dont principalement le « M23 », tirent l’essentiel de leur puissance militaires, logistiques et des ressources humaines par les pouvoirs Rwandais et Ougandais dans le cadre de leurs visées hégémoniques contre l’intégrité de la RDC afin de faire main basse sur ses richesses minières ;
« le groupe terroriste M23 selon les archives disponibles du 4 avril 2012, avait été défait complètement le 5 novembre 2013 par les FARDC appuyées par 3.069 casques bleus sud-africains, tanzaniens et malawites de la brigade d’intervention de la Monusco. Comment alors comprendre que quelques années plus tard, ce même groupe terroriste M23 défait militairement dissout et dont les combattants rescapés se sont réfugiés en Ouganda et au Rwanda, puissent aujourd’hui détenir des moyens militaires modernes et sophistiqués que même la Monusco n’a pas selon les propres dires de Monsieur Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, si ce n’est grâce à la complicité de nos deux voisins que sont le Rwanda et l’Ouganda, les deux pays hôtes des combattants rescapés du M23 en novembre 2013 », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, Maître Etienne Nduba, a rappelé dans cette déclaration que, les attaques et la chute de localités congolaises de Bunagana, Rutshuru et Kiwanja ainsi que l’insécurité endémique dans l’Ituri, donnent aux observateurs la preuve tangible que c’est le Rwanda et l’Ouganda qui conçoivent, planifient et supervisent ainsi que l’exécution de leur projet visant à balkaniser la République Démocratique du Congo.
C’est pourquoi, Nouvel Elan et alliés exigent au gouvernement congolais, la reconnaissance officielle du Rwanda et de l’Ouganda comme pays agresseurs et le rappel à Kinshasa pour consultation, de l’ambassadeur de la République Démocratique du Congo à Kampala, après celui du chargé d’affaire à Kigali, mais surtout l’annulation de tous les accords bilatéraux signés avec le Rwanda et l’Ouganda en 2019.
Signalons que, cette marche pacifique des militants de Nouvel Élan et alliés étaient partis de la place Mulamba et au comme point de chute le gouvernorat de province où cette déclaration devait être lue, mais les militants ont été dispersés par la police en cours de chemin.
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