La Dynamique Communautaire pour la Cohésion Sociale et le Développement (DYCOD) lance une campagne pour l’extension de la ville de Bukavu.
C’était au cours d’une conférence de lancement de la campagne citoyenne pour étendre la ville de Bukavu, qui s’est tenue à l’hôtel Panorama ce lundi 23 janvier 2023 sous la modération de Me Patient Bashombe, Coordonnateur national de la DYCOD.
Cette conférence avait pour but de sensibiliser la population, sur d’autres sites habitables au Sud-Kivu notamment dans le territoire de Kabare précisément à Kavumu et à Nyantende.
Pour Patient Bashombe, le constat est que la ville de Bukavu est entrain de s’effondrer et disparaitre.
« Nous avons constaté que la ville de Bukavu est entrain de s’effondrer et disparaître pratiquement avec tous ces incendies et éboulements du jour au jour. Nous pensons, qu’il faut prendre des mesures préventives avant que le pire n’arrive. L’achat de parcelles à Bukavu deviennent de plus en plus cher, aujourd’hui une parcelle à Bukavu coûte plus de 50.000$ ou 200.000$ et le pauvre citoyen ne peut plus accéder pour espérer construire une maison de son rêve. Pourtant, juste à côté il y a des sites qui sont viables et accessibles sur lesquels on peut construire des immeubles et vivre commodément. Par conséquent nous avons essayé d’inspecter 2 Sites pilotes, notamment Kashusha et Nyantende. Et nous avons eu l’occasion d’inviter les porteurs de ces projets afin qu’ils puissent les présenter auprès des acteurs de la Société Civile et auprès des autorités provinciales pour mettre ensemble une campagne qui va déboucher à sensibiliser la population et même les autorités, afin d’accorder la facilité aux porteurs de ces projets et permettre à ce que la population puisse accéder à la terre à moins chère et construire des maisons », dit-il.
En ce qui concerne les sites vers les cimetières de la Ruzizi, Kadutu, Nguba, Patient Bashombe estime qu’ils sont en périls et que c’est étonnant de voir que les autorités et différents services continuent à accorder des titres à des gens qui y achètent des terrains.
Entant qu’acteur de la Société Civile, il renseigne qu’ils ont décidé d’accompagner cette initiative avec le principe « Kujitegemea » afin d’amener une autre philosophie « qu’il est possible de vivre mieux à Kashusha, Nyantende, Kamanyola, Kasha et d’autres sites », car l’accès est facile comme les routes arrivent dans ces milieux.
Il a fait remarquer enfin que la ville de Bukavu a plus de 2.000.000 habitants et avec une condition de vie très basse.
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