Sud-Kivu: la famine, un fléau plus meurtrier que la guerre dans le haut-plateau de Minembwe

Rédaction Centrale
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« Étant donné que le malheur ne vient pas seul, pour le moment suite à la durée élargie ainsi que les différents énormes dégâts infligés par la guerre intercommunautaire dans cette partie enclavée de la province du Sud Kivu , la famine devient en soi un défi catastrophique qui affronte les communautés confondues . ». Ces propos sont de Jérémie Meya GBE, Porte-Parole de la Douzième Brigade de Réaction Rapide basée à Minembwe.

Pour Jérémie Meya, la zone est habitée par quatre communautés qui sont les Bembé, les Nyindu, les Fuliro et les Banyamulenge.

« La coalition de trois communautés précitées sont des agriculteurs exerçant les travaux champêtres, tandis que les Banyamulenge sont des éleveurs ( peuple pasteur) qui hébergent les bœufs. La zone étant agro- pastorale , l’agriculture et l’élevage restent les activités de base dont le bas peuple en dépend, mais depuis que les communautés ont engagé le conflit caractérisé par les enlèvements, assassinats ciblés,les incendies volontaires de part et d’autre, des attaques de représailles réciproques, ces derniers n’ont pas encore la liberté d’action à l’exercice de leur profession. L’enclavement occasionnant l’inaccessibilité de la ligne de ravitaillement en vivres et d’autres produits de première nécessité , suite à l’impraticabilité des routes dûe à l’insécurité grandissante causée par les hors- la- loi , malgré les assistances de certaines organisations caritatives dans la zone. Le rétrécissement de la zone de transhumance qui bloque fermement les activités commerciales, sociales, sanitaires, humanitaires et tant d’autres entre les communautés, tout en les empêchant de se côtoyer vice-versa comme s’était le cas auparavant suite au manque de confiance entre elles. Le déplacement massif de la population de part et d’autre, d’où la majorité n’a pas la possibilité de semer ou soit d’élever. « , laisse-t-il entendre.

Il fait également savoir que ces choses occasionnent comme conséquences, la malnutrition aigüe ainsi que le marasme devenus des maladies courantes, surtout pour les enfants.

L’armée exhorte différentes communautés en cause, de prendre conscience afin de désengager le conflit qui reste la source rongeant Minembwe.

En outre, elle demande aux communautés d’oublier le passé et de tisser le nouveau lien avec confiance entre elles pour mettre hors d’état de nuire ce fléau meurtrier qu’est la famine dans le haut-plateau.

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