Sud-Kivu: une année après la décision de Théo Ngwabidje, les maisons s’érigent à vitesse de croisière sur la colline Lycée Wima

Rédaction Centrale
3 Min Read

Plusieurs mesures prises par le Gouverneur de Province  du Sud Kivu restent irréalisables. Après l’éboulement survenu sur la colline surplombant le Lycée Wima dans la nuit du 25 Avril 2022, malgré les promesses de l’autorité provinciale, rien de palpable n’a encore été observé comme mesure contraignante. Constat fait par Juardc.info ce vendredi 28 Avril 2023, exactement à plus d’une année depuis que cet éboulement s’est déclaré.

Théo Ngwabidje Kasi avait promis de détruire les maisons érigées sur cette colline, et aujourd’hui les maisons poussent comme des champignons.

Lors de l’éboulement en question, plusieurs personnes ont perdu leurs vies. Pendant ce temps, le numéro un de la province du Sud-Kivu avait dit devant un grand public:  «dans un mois je vais revenir ici pour détruire toutes ces maisons qui sont construites illégalement.»

Plus d’un observateur pensent que Théo Ngwabidje fait partie des bons parleurs et mauvais faiseurs. A titre illustratif, sur la même colline, un incendie s’y était déclaré et l’autorité avait dit: «Je vais démolir ces maisons après deux mois»

Un an après les déclarations de l’autorité provinciale, pourquoi les réalisations ne sont toujours exécutées ?

Voici une réponse de Héritier Mutimanwa, coordinateur de l’association sans but lucratif Vijana Shujaa et acteur de développement.

«La décision sans ténacité et fermeté n’en est pas une. Évidemment ça aurait été une bonne décision pour l’urbanisme de notre commune , malheureusement ce n’était qu’une promesse. Je ne pouvais croire qu’un gouverneur peut jouer ce même jeux dans une question qui engage la vie de ses gouvernés. Ou peut-être ces catastrophes n’ont rien dit au gouvernement provincial» pense Héritier Mutimanwa

Cet acteur social pense également que Bukavu est devenue une ville où on peut habiter n’importe où sans aval des autorités.

«Les maisons poussent du jour au jour dans tous les sites impropres à la construction, nous fustigeons. Nous nous demandons où ces gens trouvent d’autorisation de bâtir. C’est pourquoi il n’y a plus des sites impropres à la construction parcequ’ils sont tous pleins des maisons tellement que même les cimetières ne sont pas épargnés» commente-t-il.

Le responsable de Vijana Shujaa et d’autres activistes des droits de l’homme demandent qu’une enquête parlementaire sérieuse soit diligentée sur le dossier d’occupation des sites impropres à la construction; d’interpeller l’Assemblée Provinciale, le Gouverneur de Province et les ministres ayant en charge les affaires foncières, le cadastre, les titres immobiliers , l’habitat et l’environnement ainsi que les maires des villes de Bukavu, Kamituga et Uvira sur les catastrophes naturelles à répétition dans la province du Sud-Kivu et les sanctionner s’il le faut.

Pour rappel, deux catastrophes naturelles se sont produites sur la colline Lycée Wima-ITFM en 2022 dont un incendie ravageant des maisons et un éboulement ayant causé mort d’hommes le 25 Avril 2022.

Share This Article
Leave a comment