RD Congo : Tout savoir sur les autres mesures de conservation efficaces par zone ?

Rédaction Centrale
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« Les Autres mesures de conservation efficaces par zone (AMEC), appelées aussi “Aires conservées”, est un concept novateur qui vise à promouvoir toutes les initiatives mises en place par les communautés locales, les peuples autochtones et les structures privées ou gouvernementales en dehors du cadre traditionnel ». C’est par cette déclaration que le Dr Héritier Milenge Kamalebo, biologiste de formation spécialisé dans l’écologie et la gestion des ressources végétales, souligne l’appui et l’accompagnement de la RD Congo à la cible trois du nouveau cadre mondial de la biodiversité.

Cette cible trois vise la valorisation et la promotion des mesures des conservations efficaces par zone afin d’atteindre 30% du territoire national qui soit sous conservation.

« Nous nous trouvons actuellement dans le cadre d’un dialogue national sur la mise en œuvre du cadre mondial de la biodiversité. En République démocratique du Congo, nous soutenons et accompagnons la troisième cible de ce nouveau cadre, qui vise à valoriser et promouvoir des mesures de conservation efficaces par zone, afin d’atteindre 30% du territoire national ! » a déclaré Dr Héritier Milenge Kamalebo.

Pour lui, AMC, ou Approche Multi-Acteurs, est une approche inclusive qui reconnaît l’importance de la participation de tous les acteurs impliqués dans la préservation de la biodiversité. Cette approche encourage la coopération entre les communautés locales, les peuples autochtones, les organisations non gouvernementales, les entreprises privées et les structures gouvernementales.

Notre source fait savoir que cette approche innovante repose sur la reconnaissance des connaissances et des pratiques traditionnelles des communautés locales et des peuples autochtones. En effet, ces acteurs sont souvent les premiers à observer les changements environnementaux et à mettre en place des mesures de conservation adaptées à leur territoire, précise-t-il. Leur participation active est donc essentielle pour assurer la durabilité des initiatives de préservation de la biodiversité.

A en croire Dr Héritier Kamalebo, l’AMEC favorise également la collaboration entre les différentes parties prenantes, en encourageant le partage des connaissances, des ressources et des bonnes pratiques. Il ajoute que les structures privées et gouvernementales peuvent apporter leur expertise technique et financière, tandis que les communautés locales et les peuples autochtones fournissent leur savoir-faire traditionnel et leur connaissance du territoire.

« En adoptant l’AMEC, nous pouvons garantir une meilleure protection de la biodiversité et une gestion durable des ressources naturelles. En valorisant les initiatives de conservation efficaces par zone, nous pouvons atteindre l’objectif ambitieux de préserver 30% du territoire national », recommande-t-il.

Il est donc primordial de soutenir et d’accompagner les acteurs locaux dans leurs efforts de préservation de la biodiversité. Cela passe par la mise en place de politiques publiques favorables à l’AMEC, par le renforcement des capacités des communautés locales et des peuples autochtones, ainsi que par la sensibilisation du grand public à l’importance de la conservation de la biodiversité.

Cependant, en dehors des zones protégées classiques, des initiatives privées et gouvernementales émergent pour soutenir les communautés locales et préserver la biodiversité. Ces initiatives ont un effet positif sur la conservation de la biodiversité en permettant aux peuples autochtones de gérer leurs terres de manière durable et de protéger les espèces menacées. Cela contribue également à atteindre l’objectif 3 de la biodiversité.

AMEC est une approche novatrice qui permet de valoriser et de promouvoir les mesures de conservation efficaces par zone. En impliquant tous les acteurs concernés, nous pouvons garantir une meilleure protection de la biodiversité et un aménagement durable des ressources naturelles. « Il est temps d’adopter cette approche inclusive et de travailler ensemble pour préserver notre patrimoine naturel pour les générations futures », conclut notre source.

A lire : RD Congo : Capitaliser les autres mesures de conservation efficaces par zone et reconnaître le rôle des communautés locales au centre d’un dialogue national

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