Un groupe de jeunes, se faisant appeler des patriotes de la Force d’Auto-défense Biloze Bishambuke (FABB), s’insurgent contre le fonctionnement de la Commune de Minembwe dans les hauts et moyens plateaux de Fizi, Uvira et Itombwe/Mwenga en province du Sud-Kivu.
Selon ces jeunes, cette entité échappe au contrôle de la ville de Bukavu et de Kinshasa capitale de la RDC. Ceci suscite de vives inquiétudes quant à son fonctionnement et à une éventuelle présence étrangère. Ainis, ils appellent le gouvernement congolais à prendre des mesures pour mettre fin à cette situation préoccupante.
Ce qu’il faut savoir, la Commune de Minembwe a été suspendue par le Président de la République Démocratique du Congo, néanmoins les militants de la FABB constatent avec indignation qu’elle continue de fonctionner sans aucun contrôle de la part des autorités de Bukavu et Kinshasa. Cette situation suscite des interrogations quant à la légitimité et à l’autorité de cette entité.
Par ailleurs, ces jeunes autoproclamés « wazalendo » dénoncent le fait que Minembwe est devenu une sorte « d’État dans un État« . Dans une dépêche parvenue à Juardc.info, ils indiquent que Minembwe est devenu Bunagana du Sud-Kivu.
«Minembwe reçoit des délégations de toute sorte venues de plusieurs pays que même Kinshasa et Bukavu ne connaissent pas. L’aérodrome de Minembwe s’est déjà internationalisé en recevant des avions venus des différents coins que nous ne connaissons pas. Des personnes qui s’identifient coe des touristes, des associations, des ONGs, des blancs, … font le tour ici» précise ces jeunes résistants patriotes.
Le communiqué de la FABB mentionne avec surprise que Caddy Mukiza, ancien bourgmestre déchu par l’État congolais, a pris la présidence de la République de Minembwe. «Il reçoit toutes ces délégations agissant en roi absolu,» souligne-t-il. Ce paradoxe soulève des questions sur la gouvernance et l’autorité réelle au sein de cette commune, officiellement suspendue.
Face à cette situation préoccupante, les jeunes de Fizi lancent un appel au gouvernement congolais pour mettre fin au fonctionnement de la Commune de Minembwe. Ils considèrent que cette pratique risque d’exacerber les tensions au sein de la population et de remettre en cause l’autorité de l’État dans la région. Les jeunes soulignent l’importance pour les autorités centrales de rétablir le contrôle et de veiller à l’unité et à l’intégrité territoriale du pays.
