Incursion des terroristes ADF à Oïcha: la société civile de Beni décrète deux jours de deuil

Rédaction Centrale
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Le bilan provisoire de l’attaque perpétrée dans la nuit de lundi 23 à ce mardi 24 octobre dans la commune rurale de Oicha dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, par les rebelles Ougandais des ADF/MTM, est passé de 14 à 26 civils tués par machette, et plusieurs autres portés disparus, indique le porte-parole des opérations Sokola 1 Grand Nord.

Cette attaque, la plus meurtrière enregistrée dans cette entité depuis 2014, est survenue à 800 mètres derrière le bureau du territoire de Beni dans la cellule Muvingi au quartier Masosi. D’après le porte parole de l’armée dans le secteur opérationnel sokala1 grand-nord, l’ennemi a fait usage des machettes pour massacrer, à la place des armes à feu.

«Nous nous sommes réveillés avec cette nouvelle; l’ennemi a commis le massacre avec des machette. L’ennemi n’a pas voulu utiliser des coups de balles par ce que il savait que, avec le crépitement, l’armée allait intervenir avec le service de sécurité dans son ensemble pour le mettre hors d’état de nuire. Ces djihadistes du mouvement ADF se sont divisés en trois groupes: le premier groupe faisait la garde pour empêcher l’intervention des militaires, le deuxième était là pour piller les magasins, boutique, kiosques de la population, Pendant que le troisième était là pour égorger silencieusement notre population. Nous avons enregistré officiellement 26 morts du côté civils et plusieurs d’autres enlevés», dixit capitaine Antony Mwalushay.

Les civils ont vengé les leurs en incendiant 5 véhicules dont parmi eux, ceux de l’organisme Programme Alimentaire Mondial (PAM) qui étaient en pied d’œuvre de distribution des vivres pour les déplacés de guerre. L’armée se dit partager la douleur avec toute la communauté en adressant ses condoléances à toute la population de cette municipalité et particulièrement aux familles éprouvées.

La tension est restée tendue sur place dans le quartier où s’est produit le drame. Les jeunes surchauffés devant les corps de leurs ne voulaient pas obtempérer à la consigne leur donnée par les éléments de l’ordre conjointement avec la société civile quant à la déportation des corps. Pendant que les autorités locales avaient déjà disponibilisé un véhicule, Les jeunes voulaient déporter d’eux même les victimes pour la morgue. En dépit des discordes des jeunes rougis de colère, l’equipe de la police conduite par le colonel Mbala Michel a usé de son professionnalisme pour retirer progressivement les corps de mains des manifestants.

En réaction la CRDH, une organisation de défense des droits de l’homme ayant son siège dans cette zone déplore l’intervention tardives des outils de sécurité. Les forces vives de leurs côtés ont décrété deux jours de deuil à partir de mercredi 25 octobre pour rendre hommages aux illustres disparues.

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