Des nouveaux affrontements entre les rebelles du M23 et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, appuyées par les résistants patriotes des groupes d’autodéfense; ont été signalés ce lundi 19 février 2024 sur l’axe Lutobogo, en territoire de Masisi au Nord-Kivu.
Nos sources renseignent qu’au cours de ces combats, une bombe lancée à partir de Kiuli, une localité contrôlée par le M23-RDF, a occasionné la mort d’un civil et quatre autre blessures graves. «Les victimes sont des habitants de Sake, Kimoka et Lutobogo, qui regagnaient leurs villages, pour récupérer leurs biens», rapportent l’une de nos sources.
Depuis le rapprochement des hostilités aux alentours de la cité de Sake, une vingtaine de civils sont déjà morts et une cinquantaine blessée par les bombardements de l’armée rwandaise, sur les maisons des populations dans le groupement de Kamurhonza.
Entre-temps, trois personnes se sont noyées dans le Lac Kivu, à la recherche des vivres dans le village de Shasha, assiégé par le M23. Il s’agit, selon des sources concordantes, des déplacés de Bulengo, ne supportant plus la famine, qui prennent des tels risques.
Pendant ce temps, les États-Unis d’Amérique condamnent le soutien du Rwanda au groupe armé M23. Dans un communiqué, le département d’État des USA, appelle Kagame à retirer immédiatement ses hommes en RDC. Mais aussi, retirer les missiles sol-air qui menacent les civils, les forces de l’ONU et d’autres soldats de la paix régionaux, ainsi que des acteurs humanitaires.
En réaction, les autorités rwandaises rejetent les appels américains, affirmant qu’elles défendent leur territoire. Le ministre rwandais des affaires étrangères, a évoqué dans un communiqué, des menaces à la sécurité nationale rwandaise, résultant de la présence en RDC des FDLR, présumés auteurs du génocide de 1994.
