Sud-Kivu : la NDSCI et l’ANAPECO condamnent le « sadisme » des églises catholiques et protestantes dans la pérennisation de la prime

Rédaction Centrale
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Des manifestants devant le Gouvernorat du Sud-Kivu.

La Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI) de Kadutu avec l’Association Nationale des Parents d’Elèves du Congo (ANAPECO), s’insurgent contre ce qu’elles qualifient de sabotage de la gratuité de l’enseignement tel que stipulé à l’article 43 de la Constitution et qui conduit à l’accroissement du phénomène « enfant de la rue » dans la ville de Bukavu.

Elles l’ont fait savoir lors d’une marche organisée ce lundi 9 janvier 2023, à Bukavu, Chef-lieu du Sud-Kivu. Dans leur mémorandum adressé au Chef de l’Etat, ces deux structures sollicitent auprès de Tshisekedi une implication personnelle pour le bien du peuple congolais.

« Monsieur le président de la République, l’article 43 de la constitution de notre pays, la RDC consacre l’enseignement de base à la gratuité et cela sur toute l’étendue du territoire national, ce qui est loin d’être une réalité dans les écoles de la ville de Bukavu, malgré nos différentes alertes et correspondances dénonçant la perception illégale de la prime et autres frais illégaux par les chefs d’établissements, ce qui n’est ni plus ni moins qu’un sabotage, une humiliation de l’autorité de l’Etat,… » explique ce mémo lu par Patrick Munguakonkwa avant de poursuivre :

« Ce sabotage conduit à l’accroissement du phénomène enfant de la rue dans la ville de Bukavu, la stigmatisation et tortures psychologiques des enfants n’ayant pas encore payé la prime et l’agression de certains membres des comités des parents s’opposant à la perception de cette prime et dont nous en avons déjà enregistré plusieurs cas. »

Ces structures demandent au chef de l’Etat d’apporter des grandes réformes dans le système éducatif congolais en révisant les différents accords et conventions pris avec ses partenaires pour remettre l’éducation des enfants sur les rails.

« Condamnons avec fermeté le sadisme de l’église catholique et protestante dans la pérennisation de la perception illégale de la prime et autres frais illégaux. Demandons la désactivation de tous les gestionnaires d’écoles et chefs d’établissements qui continuent à percevoir la prime et choisirons si leurs écoles vont rester dans le secteur public ou vont basculer vers le privé. Demandons à tous les parents d’élèves d’être unis et solidaire pour désavouer les présidents des comités des parents qui au lieu de jouer le rôle de syndicaliste se font complice pour obliger les parents à payer la prime et créer une brigade de lutte contre la prime pour la ville de Bukavu.» laissent-elles entendre.

Le Directeur de Cabinet du Gouverneur de province qui a réceptionné le mémorandum, a promis de le transmettre à qui de droit.

Lire aussi: Bukavu : une marche prévue ce lundi  pour exiger l’effectivité de la gratuité de l’enseignement dans les écoles conventionnées

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