Le taux de change se situe entre 2300fc et 2400fc sur le terrain de toute la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Chez les cambistes et dans les bureaux de change il est fixé à 2300fc pour 1$ alors que dans les maisons de télécommunications, le dollars se change à 2350fc, par contre dans les flux commerciaux, il va jusqu’à 2400fc.
Cette situation inquiète les commerçants de Goma, car selon eux, ils travaillent en perte suite à la discordance de taux de change entre les fournisseurs d’un côté et les clients de l’autre côté.
«Le taux d’échange nous fait vraiment défaut. Le taux de vente n’est pas forcément le taux d’achat parceque le taux est toujours instable; chose qui nous cause des pertes. Actuellement, nous travaillons toujours dans le manquant» a dit Gulain Mbaraka tenancier d’une maison des pièces de rechange.
Certains visiteurs à Goma estiment que cette situation est consécutive à la considération de la monnaie étrangère, notamment le dollars américain par les congolais au détriment de leur propre devise qui n’est autre que les Francs Congolais. Par contre, chez les cambistes, l’abondance des Francs Congolais serait la cause de cette hausse régulière du taux de change.
«Le problème avec les habitants de la ville de Goma est qu’ ils valorisent la monnaie étrangère plus que la monnaie locale» a expliqué à Juardc.info un étranger rencontré à Goma, mercredi 14 juin 2023.
Pour l’Association des Cambistes de Goma, la loi de l’offre et de la demande expliquerait cette instabilité monétaire dans la ville touristique de la RDC.
« Ce qui justifie l’instabilité du taux de change chez nous c’est parceque actuellement sur terrain les francs sont devenus nombreux plus que le dollars et le dollars sont devenus rare» pense Monsieur Junior membre de cette organisation.
Tenez, l’instabilité monétaire s’observe en RDC depuis plus d’une année, impactant ainsi la situation socio-économique de la RDC. Elle est la conséquence directe du contexte sécuritaire actuel vécu au Nord-Kivu, caractérisé par la guerre du M23 dans le Rutshuru d’un côté et l’activisme des ADF dans la région de Beni. Ces rébellions bloquent les importations et exportations, avec toutes les retombées que cela présente sur la balance de paiement de la RDC.
