Guerre d’agression rwandaise en RDC : l’armée congolaise installe des drones près de la frontière du Rwanda

Rédaction Centrale

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L’armée congolaise positionne trois drones chinois près de la frontière avec le Rwanda. Cette information a été révélée par le média français Jeune Afrique dans un article dont Juardc a exploité ce samedi 11 novembre 2023. Ces engins font partie d’une commande effectuée en début 2023 et supervisée par le chef de la maison militaire, le lieutenant-général Franck Ntumba.

De Kinshasa à Kavumu en passant par Goma, le transport de ces trois drones de combat n’est pas passé inaperçu. Attendue depuis plusieurs mois, cette arrivée suscite un vent d’espoir au sein de l’état-major congolais alors que les combats font rage avec le M23 au nord de Goma. A en croire Jeune Afrique, les drones de combat CH-4B, acquis auprès de la société China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC), ne pourront cependant pas être immédiatement utilisés dès leur livraison.

Transportés en pièces détachées depuis début novembre lors de plusieurs voyages à l’aéroport de Kavumu (sécurisé par des instructeurs roumains sous le commandement d’Horatiu Potra), dans la province du Sud-Kivu, ils sont actuellement en cours de montage. Ces engins disposent d’un système mixte d’attaque et de reconnaissance d’une portée de 3.500 à 5.000 km. Depuis Goma, ils sont ainsi capables d’atteindre Kigali.

Lire: Violation du cessez-le-feu entre FARDC et M23: des avions de guerre congolais en soutien aux forces terrestres pour mettre la pression sur l’ennemi

Début 2023, les forces armées congolaises avaient initialement fait l’acquisition de neuf drones auprès de CASC. Une première commande effectuée sous la houlette du chef de la maison militaire, le lieutenant-général Franck Ntumba. La gestion du matériel militaire a depuis été récupérée par Jean-Pierre Bemba, le vice-Premier ministre chargé de la Défense.

Seuls trois appareils avaient finalement été payés, et livrés en mai à Kinshasa. Depuis, ils étaient stationnés à l’aéroport de Kinshasa-Ndolo, où des pilotes congolais ont été formés par des instructeurs chinois. Préoccupées par les violences qui touchent depuis plus d’un an la province de l’ouest du Maïndombe, à seulement quelques kilomètres de la capitale, les autorités souhaitaient, il y a encore quelques semaines que ces premiers drones y demeurent à moins de deux mois de la prochaine élection présidentielle, prévue le 20 décembre prochain.

Interrogé par RFI et France 24 en octobre 2022, le président Félix Antoine Tshisekedi avait dénoncé les manœuvres d’une «main noire» qui cherche à «saboter» le bon déroulement du scrutin. «Ce qui se passe dans l’Ouest aujourd’hui ressemble presque comme deux gouttes d’eau aux violences qu’on voit dans l’Est», avait-il déclaré.

Toujours selon Jeune Afrique, ces drones ont déjà été utilisés pour surveiller des activités suspectes alors que le pouvoir craignait que les tensions dans le Maïndombe ne soit instrumentalisées par l’ancien président Joseph Kabila. «L’ANR avait repéré des mouvements étranges autour de Kinshasa. Les drones ont permis d’établir que c’était une fausse alerte», explique une source militaire congolaise.

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