Guerre du M23 au Nord-Kivu : comme la population, le contingent Burundais en méfiance avec cette rébellion

Par Prehoub Urprus

Rédaction Centrale
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Les populations civiles continuent à payer des lourds tributs dans la guerre d’agression menée sur le territoire congolais par l’armée rwandaise sous la couverture du Mouvement du 23 mars. Lors des affrontements ayant opposé cette rébellion aux résistants patriotes dits «wazalendo», le mardi 07 novembre 2023 dans le groupement de Bambo, au-moins sept personnes sont mortes et plus de dix-huit autres gravement blessées par des bombes larguées par les belligérants.

A en croire Isaac Kibira, fonctionnaire délégué du gouverneur dans cette partie de la chefferie de Bwito en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), ces combats ont également entraîné le déplacement massif des populations. Ces dernières mènent une vie misérable dans leurs zones de refuge. «Pas d’assistance humanitaire, pas de nourriture, pas de médicament, ils passent nuit à la belle étoile, …» rapporte notre source. En sa qualité d’un notable de la place, Isaac Kibira appelle le gouvernement congolais à restaurer la paix pour que le peuple de cette région vive en toute quiétude.

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Par ailleurs, d’autres renseignent que le contingent Burundais de la force régionale de l’East African Community (EACRF) a abandonné sa base militaire de Kitshanga dans la nuit de mardi à mercredi 08 novembre 2023. La société civile du territoire de Masisi indique que ce déménagement est consécutif aux menaces que les rebelles du M23 ont proféré contre ces militaires de la paix.

Au moment où plusieurs informations parlent d’un bombardement de la base des militaires Burundais à Kitshanga, Telesphore Mitondeke rapporteur de la coordination territoriale de la société civile de Masisi, précise que  les combattants du M23 ont détruit des engins de guerre lors de leur arrivée dans ce camp militaire. Cette situation a créé toute une psychose dans le chef des habitants, qui ne savent plus à quel saint se confier.

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Plus la guerre devient longue, plus les conséquences sont énormes. Pour l’instant, l’on note un afflux des déplacés dans la cité de Sake (Masisi) et dans le territoire de Nyiragongo aux alentours de la ville de Goma. Néanmoins, Goma et Sake sont protégés par les opérations «springboks» menées par la Monusco conjointement avec les FARDC. Pendant ce temps, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu n’est plus alimenté en courant électrique de la Société Virunga Énergies après bombardement des poteaux par l’armée rwandaise à Kibumba et Buhumba (selon le gouvernement provincial).

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